L’enfant-problème se cèle derrière un long poème et s’essouffle en bâillant
L’art
L’art du tout
L’art tout-est-dans-tout
L’art total
L’art totalisant
L’art totalitaire
L’art de l’autorité
L’art de l’arbitraire
L’art de la trace éternitaire
L’art de l’art
L’art de l’artère enivrée
L’art de la pompe
L’art du pompeux
L’art de l’artiste
L’art de l’entarté
L’art du clown triste
L’art de l’émotion gelé
L’art antarctique
L’art de l’anti-arctique
L’art des méridiens lubrifiés
L’art des premiers et des derniers jets
L’art-jetset
L’art éjecté
L’art-éjection
L’art-déjection
L’art-érection
L’art érectile
L’art des reptiles
L’art-cervelet
L’art du fur
L’art du futur
L’art de la mesure
L’art-rectitude
L’art rectifié
L’art réifié
L’art des déides déféquant
L’art déicide
L’art des idées
L’art-idole
L’art dolent
L’art de l’indolence
L’art insolent
L’art-insolation
L’art-endurance
L’art du seuil
L’art de l’endeuillé
L’art ou le prétexte de vivre le mal
L’art ou la vengeance du pathos sur nos raisons
L’art des nouvelles raisons
L’art moderne sur les ruines des formes d’antan
L’art de l’anatomie
L’art antinomique
L’art-somnie
L’art-anémie
L’art simiesque
L’art-mimique
L’art-synecdoque
L’art du trop
L’art des tropes
L’art des troupes empourprées
L’art des guéguerres
L’art des cohortes
L’art-doctrine
L’art du docte
L’art-anecdote
L’art de l’entêté
L’art étêté la queue satyrique entre les jambes
L’art ingambe des winners avertis
L’art vert des inversions indigestes
L’art des gestes gentils pour gens gestants
L’art indulgent pour le Soi des mèmes
L’art implacable pour ce qui aime
L’art-matière-organique-recyclée
L’art chlinguant
L’art-choucroute
L’art des choux corpulents
L’art des croûtes
L’art-dérive-des-continents
L’art du drive contenté
L’art des incontinents
L’art des tentatives
L’art des tentations
L’art des tantales atones
L’art du tentaculaire
L’art de la sépia troublante
L’art d’ancrage du branleur
L’art du cran
L’art-échelon
L’art du carcan
L’art d’échancrer
L’art limitrophe
L’art illimité
L’art militant
L’art-emmêlement
L’art-pod
L’art-pot
L’art-code de portes ouvertes
L’art-corde de la porte renfermée
L’art-fermeture
L’art-éclair
L’art clarifié
L’art éclairé
L’art de l’expert
L’art physique
L’art physionomique
L’art polynômial
L’art du plurivoque
L’art de l’invocation
L’art-vocation
L’art-vacant
L’art d’évacuer
L’art des vacuités
L’art-vastitude
L’art du spatial
L’art inconnu
L’art des géants
L’art béat des garnisons étoilées
L’art étiolé des béantes cloisons
L’art des mers entamées
L’art des tribus imaginées
L’art des grottes oubliées
L’art pariétal du futur à notre insu
L’art-catastrophe
L’art-apostrophe
L’art lointain du prophète malsain
L’art amer de l’horloge-coït
L’art du calendrier anthroponyme
L’art hiéroglyphique des ésotérismes mort-nés
L’art-tambour du fond des âges
L’art-beat
L’art-bombe
L’art-bass
The Art
L’art des pentes
L’arpentage des mœurs sonores
L’art-épandage
L’art du produit
L’art pro-conduit
L’art induit
L’art choisi des artisans
L’art-choix
L’art-maison
L’art arrangé
L’art qui arrange
L’art enragé
L’art-engrenage
L’art engagé
L’art qui englue
L’art qui n’engage à rien
L’art gagé
L’art-prêt-sur-gage
L’art-gagne-pain
L’art-pain
L’art de l’assisté
L’art sans assistance
L’art du suicide
L’art-kamikaze
L’art du succédané
L’art suranné
L’art des rainures
L’art de la nitruration
L’art des fêlures
L’art de l’obturation
L’art de l’enflure
L’art de la filiation
L’art qui file
L’art dont on se défile
L’art défiant
L’art du duel
L’art de la haine mutuelle
L’art du coup de grâce
L’art-fuck-all
The fucking art
Le non-art
Le Néant
Le i debout
L’iSuis, l’iEst
L’iOuest en I majuscules
Le i dit Ay, le Eye Inside
Le In des séides des suidés des fermes anglo-saxonnes
Le i de In et son marché d’iIntérêt
Son son d’idée, d’iDé pipé
Le sInge fou, l’iTête en l'air
Toujours derrière son hideur internaute
En iAmour avec sa tête-tétine
Mastoc tendu en manque de planture
L’iLove et ses légions lovées
L’iMode et ses lovers à tout prix
L’iCulte des incultes acculés
L’iCul des occultes épris
Le i couché, la barre bien basse
L’embarré des brasseries
Le brasseur d’inepties
L’iClopine du bord des puits
L’iMortel
L’idée
L’idée In
L’idéine avalée
L’idée idoine ânonnée
L’idée logée logique
L'idée logillogique
L'idéillogique logis
Où l'idée jolie gicle
L’idée tierce sertie
L'idée certifiée
L'idée idéifiée
L'idée sertifière
L'idée incrustée
L'idée-crustacée
L’idée-croûte pour cures criardes
L'idéicure pour idylles écrus
L'idée crue qu'on crut bon boire
L'idée qui croît en l'hôte qui craint
L'hôte qui doit vivre en croyant
Et qui se doit de dire Oui sans une idée du doute
À l'art
iMan
L'idéïde
L'Amour
L'Amour fait idée
L’Amour identifié
L’Amour identique
L’Amour qui ne vaut rien
L’Amour des vauriens riches
L’Amour des miches émiettées
L’Amour-mets-en-scène
L’Amour-métonymie
L’Amour-objet-de-mon-cœur
L’Amour assimilé
L’Amour-catachrèse
L’Amour-catéchèse
L’Amour du sectaire achevé
L’Amour qui achève
L’Amour acheté
L’Amour de la cheville au cou
L’Amour de la Chatte absolue
L’Amour de l’absolue lisseté
L’Amour du chaste défiguré
L’Amour des castes virtuelles
L’Amour chiffonné
L’Amour-encore-plus
L’Amour-omnilingus
L’Amourique
L’Amour pétri de valeur
L'Amour pétreux
L’Amour-noir oléique
Les Amours arrimés à leurs quais sirupeux
Les Amours totaux d'une totale vanité
Les Amours remplisseurs de trous exponentiels
Les Amours du tout-est-exceptionnel
Les Amours de l’amour
Les Amours du mourant
Les Amourants
La mort amourachée
L’amourache remâchée
L’immorale amourette
L’amoureux-amulette
L’amour-mule
Le nul-amour
L’amour hululé
L’amour huilé
L’amour du mol
L’immole-amour
L’amour du fol
Le colle-amour
L’amour-école
L'amour-écorce
L’amour-collecte
L’amour correct
L’amour incorrigible
L’amour rigidifié
L’amour-égide
L’amour-amidon
L’amour éroticide
L’amour des cimes
L’amour du vide
Le vide amour
Le vide
L’homme est l’Animal
L’homme est l’animal malin
L’homme est l’animal pensif
L’homme est l’animal des densités
L’homme est l’animal qui danse
L’homme est l’animal du pas leste
L’homme est l’animal qui sent
L’homme est l’animal qui stoppe
L’homme est l’animal qui se retourne
L’homme est l’animal qui se souvient
L’homme est l’animal qui se sait né
L’homme est l’animal qui sait son dé
L’homme est l’animal qui commence
L’homme est l’animal qui commente sa fin
L’homme est l’animal qui en rit
L’homme est l’animal qui dit: Je!
L’homme est l’animal qui détruit
L’homme est l’animal de l’autrui
L’homme est l’animal instruit
L’homme est l’animal qui se trompe
L’homme est l’animal qui croit
L’homme est l’animal. Qui croît.
L’homme est l’animal sage
L’homme est l’animal-image
L’homme est l’animal qui imagine des pages
L’homme est l’animal qui pagine sa vie
L’homme est l’animal qui foliote sa folie
L’homme est l’animal du normal
L’homme est l’animal anormal
L’homme est du malabar au malingre
L’homme est le malhabile
L’homme est le plein de malfaçons
L’homme est le mal luné
L’homme est le mal bâti
L’homme est le mal loti
L’homme est le malade
L’homme est le mal
L’homme a le mal
L’homme a mal
L’homme est là-bas dans tous les sens
L’homme est dans tous les sens
L’homme est tous les sens
L’homme est le sens
L’homme est l’encens
L’homme est l’ébahi
L’homme est le sidéré
L’homme est le dépassé
L’homme est du passé
L’homme est l’éternel
L’homme est le rêvé
L’homme est le leurré
L’homme est l’apôtre
L’homme est le fils du père
L’homme est le prêt
L’homme est le preux et le lépreux
L’homme est le peureux
L’homme fuit. L’homme crie. L’homme veut. L’homme aime.
L’homme aime même haïr
L'animal
L'homme immortel oublie la mort
L'homme immortel oublie la mort
L'homme immortel oublie la mort
L'homme immortel oublie la mort
L'homme immortel oublie la mort
L'homme immortel oublie la mort
L'homme immortel oublié là
L'homme immortel oublie
L'homme immortel
L'homme emo
L'homme est
L'homme immortel oublie la mort.
L’âme est le cri d’impuissance de l’homme
L’âme alourdit la prestance de l’homme
L’âme étourdit les mouvances de l’homme
L’âme est la vie
L’âme est une excroissance du fait d’être homme
L’âme s’esclaffe d’être en tout sauf en l’homme
L’âme est l’avis des fols parmi les hommes
L’âme est la vie
L’âme colporte l’impudeur des hommes
L’âme reporte l’importance du corps de l’homme
L’âme est l’aorte par laquelle se noie l’homme
L’âme est la vie
L’âme estropie l’incarnate verge chez l’homme
L’âme avilit la grande soif des hommes
L’âme nourrit l’ascension des grands hommes
L’âme est la vie
Le mantra
Je goûte:
Le fichier temporaire
La note de passage
La roue de secours
Le cours optionnel
Le dernier recours
Le plan B
La belle-mère
Le tofu
Le prof intérim
Le rebound
Le simili cuir
L’ersatz
Le produit maison
Le succédané
La marque sans nom
La fleur en plastique
Le RC Cola
Le gyproc
La fibre de bois
La chambre de motel
Le placebo
L’article en promo
La pensée-burger
La parole entubée
Le presqu’orgasme
La nuit grise
L’opulence rêvée
L’accointance
Le vin de dépanneur
Le taxi passé minuit
La «maîtresse aux grosses fesses»
Le substitut
Le substitué
Et l’infatué déçu
L'égout
L’orgueil veut la lutte
La vie veut la route
L’envie vaut l’avant
L’auvent veut la hutte
Le doute voit l’espalier
(Comme un orage fruitier)
Le bruit appelle le pli
Le plein espère la palissade
La pléiade invente le goût
L’égout vante son moût
La mouture avine le lion
L’ion respecte l’aurore
L’aura empêtre l’icône
L’aune mesure le fil
L’écho mûrit la cime
L’échine meurt sous le cri
L’âtre enfume l’aubade
Le barde enflamme la faux
L’eau construit l’enclin
L’air s’incline au front
L’île achoppe la lande
L’ocre inclut l’opprobre
L’hymne éclot du fût
La lune cisèle l’espoir
L’aiglon attend son rat
La grotte produit son chant
Le champ corde l’épi
Le lustre concorde au rêve
Perdre forme le vouloir
Pouvoir concentre l’élan
Le vent en veut au feu
Le lieu dépose le son
Le mot enraille l’oubli
L'acte
Tout ce qui se qui se dénébule au coutelas s’ingurgite sans mystère.
Les écorces qui servent d’abri aux fourmis laborieuses finissent par céder.
L’esprit s’éprend des chorées sans que ne le forme la moindre graphie.
C’est parce qu’il y a des façons qu’il y a des maniérés.
C’est parce qu’il y a des danses sans prix qu’il y a des pas pour déprécier.
Aucun arc-en-ciel n’a jamais fait le tour du monde.
Risible est la rime quand elle pose sur la dent jaunie.
Le hasard éveillé surprend le destin endormi.
L’archétype est une photo.
L’imperturbabilité accélère la décomposition.
Les gens pressés courent pour ne pas mourir.
L’espace est l’entremetteur du temps.
La valeur est absolue ou n’est pas.
La fragmentation du lettré multiplie l’inculte.
«Dieu» n’est qu’une autre façon de ne pas dire «la mort».
L’amour de tout naît de la haine de tous.
Entendez-vous? C’est le vide du Paradis qui se tait.
L’espace est flasque autour de l’air embouteillé.
Quand le sens largue le mot, il se console dans sa musique.
Le fond ne tient qu’à quelques lettres
La forme est une couille infinie.
Le style ne peut être qu’une ordure à jeter ou une enflure à projeter.
Le graillon crie sur la casserole parce qu’il n’a rien de mieux à faire.
L’hospitalité convient aux malades
L’amitié s’accointe aux mourants.
La nausée est un reste d’âme dégoûté d’un morceau de corps.
L’écran invente l’endorphine sans but.
Les lignes sont ténues et amorales.
«Espérer» signifie «Vomir sa volonté».
Quand le lion pense, le rat s’en va.
Un occultiste a dit un jour «je suis brillant».
La mort est une nuée de particules dans l’air du temps.
La bourgeoisie condimente les communismes.
Réjean Ducharme était un fabriquant de reliefs abrasifs.
«Quand je serai grand, je veux être une star» -Le jeune Icare
La profondeur est un trou qui se colmate avec de la potée de routine.
La synesthésie est une clef pour la communicabilité de nos qualia.
La science ose suivre l’univers dans son intelligibilité sans fin.
Les petits gros sont des jouets pour grands enfants.
Être seul, c’est ignorer que l’autre existe.
On risque la hernie quand on sort de ses gonds.
En plus d’être infini, le rien n’est pas.
La fumée est une autre vitesse.
Crier est une façon de ne pas devenir sourd.
Les bonnes idées s’abandonnent sur les glaciers conquis.
Celui qui divertit les subvertis fonde son empire.
Les tyrans ne croient qu’une seule fois.
Les asservis croient à tout au moins une fois.
L’opinion est une éjaculation précoce.
Les nouvelles mythologies se ressourcent dans les versets scientifiques.
Penser est une façon souterraine de creuser des tombes.
«Volonté», «choix» & «liberté» sont des façons de dire «je veux».
«Je veux» est un hommage à la négation du réel.
L’énigme est du désir imaginé.
Jouir est une manière de condenser l’impossible.
L'espace: l’intergalactique n'a pas le même temps que l'interstellaire
Le calme des trous noirs est digne du fracas des montagnes.
La couleur n’a pas d’insignifiance.
Tuer endort, là où le sommeil tue.
Les longues postures deviennent.
Les hippocampes ne savent pas quoi faire d’une échelle.
L’alcyon est un îlien déçu.
La caféine brûle le flegme.
Il faut savoir compter pour pouvoir pulluler.
Quand tout cesse de bouger, c’est signe que l’on a réussi à oublier.
«Répéter après» signifie «trisser en deux dimensions».
Ce qu’on appelle «sens» est en fait un fil qui peut se coudre ou s'enrouler.
Il n’y a ni poule ni œuf, seulement le son et le mot.
Continuer est un manque de contenants.
Exister finit par déborder.
La tache est la forme absolue.
Les milieux sont beaux par défaut.
Quand on veut bien, déféquer précède à toute autre activité.
Quelqu’un m’a déjà dit «un jour» en deux nuits.
L’ordre alphabétique est le désordre des sourds.
Le rapace crépite au rythme du passé.
Giclures et rondeurs copulent au nom du mot.
Avertissement: dépressurisation complète du clystère emblématique.
La jonquille jappe-t-elle d’être une flamme?
Rêches s’enchevêtrent les isthmes au fond des mappes.
Il ne suffit plus d’inclure l’encolure pour reclure l’effusion.
Hissons l’hymne au sommet du vide stridemment.
Crèches, glaviots et frimas s’emparent des unissons secrets.
La glèbe esquinte le narval accompli.
Pâtres éoliens qui ruminent du vent d’école.
«Non», dirent ensemble et endoloris les webmestres asseulés.
La méticule est la particule du nubile obstrué.
Rame, rame, petit flot, aux surfaces des lames plantées de dos.
Il n’est pas impossible que nous soyons en train d’être rêvés.
La nuit fonctionne.
Phrasoïdes féraux pour assasins timides
L'aliénation, le trop d'information, la fatigue, l'abrutissement des passions, nous-mêmes, ou ceux qu'on aime, ceux qui nous aiment, ou les autres, tous, ou quelques-uns, ceux qui nous ressemblent, ou ceux qu'on ne reconnaît pas, ceux que nous comprenons, ce qu’on ne pardonne pas, tout dans nos mains nanisées, ou tous au nom de rien, la diversion, les divertis, l'entre-temps-men, la chanson-anglone et la pop-pipeau, l'en-attendant du premier jour du reste de notre oubli au dernier jour du reste de l'univers, la carpe-diem des oblivipions pour l'omni-diem des empereurs undercover, les couvertures douillettes des magazines, le psyconseil du mois, la baise des dieux en trois étapes papier glacé pour déniaiser la frigidité mondaine, l'enfant-liste et la maman-coche, la coche pétée mais sans mal car il y la page-horoscope, le «un jour…», les un-jour-à-la-fois, les one-night-stand-up, le clown triste de ce siècle déjà vieux, la mort sur nos fronts, le sang sur nos assiettes, l’alcool sur nos vêtements, le sperme sur nos plastiques, la bave sur nos pétroles, nos pactoles et nos pratico-pratiques, l'engeance des ergonomes, les ergs, les gnomes, les gnons, le pognon, le film-oignon, le pas d'trognon, les fleuves d'esturgeons à la dérive et leurs mémoires à cinq soucondes, la vélocité de l'atteinte du seul but, les dieux devenus mondiaux, les demi-dieux internationaux, les enbondieusés globalisés, les infâmes famous, les appauvrissants richest, l’überclass jet-settiste, l’élitosphère anonyme, la maladroiture des moi-je-libres ou la maladresse des sénestres idéalophiphiles, les you-would-think, la vie réelle au dehors étrange, l'amour emboîté, produit d'élite pour les masses, le profit des rois verts pour le peuple-emblème, la blêmeur des coupables, les blâmeurs d’innocents, et le mysticisme de la tierce mineure.
Le théorème de la morbidité angulaire. La phobie de l’anévrisme conjugué au futur antérieur. L’apoplexie des êtres multiples. Les cures à multivers inondés. Les cadavres gazéifiés. L’épuration des voix inspiratoires. L’expiration des épicurismes en envoi d’aspiration. L’exploitation des pelotes amphibies. L’or des explorations molaires. Les meutes de canines nomades. L’asphyxie de la morsure froidie. L’inflation de la valeur biliaire. L’embolie du muscle à fragments. L’écologie d’un rein jaloux. L’envenimement du facteur glandulaire. L’ossification d’orifices à gélules. La patente du diaphragme de Troie. Les stomates hermétiques. L’urologie des pelures glabres. L’engagement d’estomacs mobilisés. Les parois d’organigrammes cancérisés. Le creusement de hernies calcareuses. L’instigation des corpus caverneux. La nasalisation de cellules octopodes. L’hypotonie des influx hiataux. L’espérance du nerf. La dystonie du crépuscule poplité. La tonicité des oreillettes losangiques. Le sevrage des côtes pestiférées. L’organicité d’une pensée fibreuse. L’ictus des pores à mollesse. L’onomatopée du condylome digital. L’apocope des cavités pinauculmettables. L’hypophyse à douleurs apaisantes. La déplétion des magmas lépromateux. L’avènement de la zérotième agueusie. L’incinération du plastron soumis. Les chélicères des mammouths androïdes. L’haleine de l’avachissement. Le repos cru. La fermentation onirique. L’isthme de la main putative. La dysgénésie des fatums priapiques. L’hominisation de l’élytre appropriée. L’anémie trépidante. L’esche à carotène humoreuse. L’épilation des probités glucidiques. L’acidose du mental désigné. L’hordéole géodésique. Le furoncle familier. L’anus aîné. L’inflammation nue. L’hymne à l’os. L’est du rut. Le rôt d’âme.
La culture du culturel
Positions corporelles
J’écris par l’art d’être lent
J’écris à défaut d’être un allant
J’écris pour mentir avec des grandes vérités
Pour hurler d’un frêle souffle, pour frapper d’une longue caresse
J’écris pour être vulgaire avec de la grande classe
Pour m’enlaidir en beauté, m’accoutrer de joliesses
J’écris pour cacher avec cachet l’espoir des liesses
Et mimer mon arrachement à la tyrannie des masses
J’écris par amour des claustrations et des tanières
Et des fenêtres scellées et des portails sans judas
J’écris pour ne pas imploser
J’écris par un souci de propreté
J’écris pour surexposer la façade
J’écris pour appeler sur elle l’hyade
J’écris pour prouver que la vie peut être étanche
J’écris pour nier que la vie puisse être franche
J’écris pour beurrer la charpente de confettis
J’écris pour séduire les cuirasses d’artilleries
J’écris pour blinder l’aveuglement
J’écris pour étonner l’étonnement
J’écris par injure au compliment
J’écris pour défoncer l’enfoncement
J’écris pour heurter de plein fouet le concret
Pour me bétonner le front à grands traits de craie
J’écris pour faire grincer la dent de l’ardoise
Pour raidir le flaccide et taire la métastase
J’écris pour enfin faire cracher tous les nuages
Pour tordre le bras des moussons, que s’animent mes territoires
J’écris pour miner le métal des mots d’un grand fluage
Pour concéder aux fluides leur part de coriacité
J’écris par l’élan d’entraver l’immobilité
Et de parfaire mon existence en un acte illocutoire
J’écris pour narguer le vertige, d’en bas
Et faire au fil des lettres des filets pour funambules
J’écris pour être un abîme
Pour oublier que je suis un abîmé
J’écris avec mon sang mais sans jamais trancher mes veines
Mon sang qui caille par en-dedans pendant que s’épanchent mes veines
J’écris pour que les vers soient des grumeaux des plus durs à avaler
Pour qu’ils soient la dernière cène des condamnés aux gorges étroites
J’écris le touffu des forêts diluviennes au milieu du désert de l’amant
Pour qu’en sortent les bêtes, fuyant l’incendie de mon verbe
J’écris des gerbes endimanchées pour les vierges des sabbats
Pour faire couler leurs lunes à la guise de ma jaculation
J’écris pour démembrer minutieusement le silence
Et l’offrir en pâture aux néants affamés
J’écris pour garnir de frétillements les coffres du vide
Pour achever de décorer les décorums
J’écris pour extraire la laideur de toute pureté
Et m’en faire un condensé qui me servira de venin
J’écris pour rendre hirsute l’aspect barbant des paroles
Pour finir de raser tout ce qu’il y a d’adulte dans le phalle
J’écris pour fermer les gueules
Pour mieux voiler mon propre cri
Pour dire qu’écrire n’est que crier, avec quand même un peu de grâce
J’écris en propos plébéiens
Avec des lettres bien bourgeoises
L’esprit bien grivois derrière les loups tout austères
J’écris pour crever le rêve
Pour saigner à blancs les nuits
Pour ronger l’écorce des runes et piller le lucre des sèves
J’écris par l’envie des envieux d’être enviés
J’écris par la folie des fous d’être foliés
J’écris par la rage des rageurs d’être rageants
J’écris par le dérangement des dérangés d’être dérangeants
J’écris pour crever l’écran à grands coups de binons
Parce que le noir-sur-blanc est un mode de vie
Parce qu’on peut survivre aux bombardements de photons
Parce que la flamme des plumeaux peut éteindre nos prurits
Parce que le mot «lourd» est poids-plume quand on le pèse en pixels
Parce que l’ère est au doigté procédural
J’écris pour écœurer les musiciens
De faire tant de musique avec du presque rien
De faire de ma langue l’instrument qui la leur sort
De faire du postillon le point d’orgue de ma mort
De faire de mes soupirs des vélins saupoudrés d’or
De faire de la mélodie pour assombrir les contours
J’écris pour lever le cœur des grands cerveaux
De tant dire «cœur» pour diluer le sens des phrases
De tant parler d’amour, et avec autant de haine
De tant fabriquer de l’abondance avec du sans-passion
De tant guerroyer avec si peu d’arme au poing
De tant dire les mêmes choses en infinies déclinaisons
J’écris pour verrouiller les réponses aux questions
Du sexe des anges, de l’âge des dieux
De la masse de l’âme et de la forme des cieux
De la pensée des rocs, des couleurs des esprits
Du langage des placentas et de la musique des planètes
De la victoire des branches sur les lignes électriques
J’écris pour inventer le secret du monde
Pour en créer le mystère d’un seul rideau
J’écris pour contrefaire du sublime et de la faconde
Avec de la lie d’âme pour y faire macérer mes mots
J’écris pour truquer de l’impossible en passable
Avec de l’impensable et du passible au passage
J’écris pour édifier l’entrelacs, le dédale
Dont jamais je n’atteindrai l’aval
J’écris parce qu’entre les murs que personne ne longe
La nullité réussit la bricole de son génie
J’écris pour faire du vent
Pour fraîchir jusqu’aux glaces la véhémence de mes fièvres
Et faire taire enfin l’ahan qui tenaille les orfèvres
J’écris par la porte du style, mais sans stylo ni cartel
Parce que ça m’est aussi facile que ça m’est essentiel
Parce que c’est tout sauf utile et pourtant capital
J’écris parce que j’écris mal
Parce que j’écris le mal que je suis
Pour le crier comme un mâle bourré à l’alcoolâme
J’écris parce que l’âme est molle
Parce que l’esprit est émollient
Parce que le corps endure et que le pathos durcit
J’écris pour défigurer le monde
J’écris parce que je suis poète
Je suis poète parce que je ne suis pas écrivain
J'écris*