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Fais le silence

Remplis le vent

Aime l'errance

Fabrique le temps

Marche sous le sens

Trafique l'instant

Fais battre l'immense

Noyau du néant

Entropismes

Mon ami

Tu es ne plus sentir le monde

Tu es le devenir assis

 

Tu es l’être d’une personne à la fois

Mon amie

Que je pourrais épuiser en mille ans

Tu es par où tu passes: là

L'âme, l'amie

C’était un soir de répand…       

 

Je cherchais des kilomètres qui couvriraient le bruit

Je cherchais des parois assez lisses pour qu’y glisse toute parole

 

La poésie n’était plus dans les jardins

Elle n’était que là où j'irai me faner

Elle ne sera que là où tu voulais être canopée

 

Je te donne une bulle en forme de mot, mon ami reculé

Quand de bulles tu voudras

Le puits

La fin se vit, entre une gorgée et une chanson

La fin s’écoute, en même temps que les klaxons

Afin de clôturer les dons

Enfin, tout de plomb

Relax

 

Perdons ce que nous avons de furax

Secouons ce qu’il nous reste d’axe

Mimant l’aplomb des tournoyeurs

Dont nous voulûmes être l’ampleur

 

Les heures se glacent devant les miroirs

Et les dernières syllabes des cloches d’antan

Patinent les écrans

Fital

Le pied de distance entre deux hommes

Résonne au pied des tombes lentes

L’engloutissement terrestre aux joues écarlates

Et l’écart entre les jambes, la queue calcifiée

Le corps échoué au plus creux milieu des mers

 

Les secrets se livrent en chiffres onglés pour que personne n’en puisse rien ronger

Les chats chantent aussi les méandres, et de la manière la plus subreptice

La condensation de nos métaux rares

L’écroûtage de nos gaz précieux

Ce qu’on arrache de coquilles de sur nos chœurs

D’un pleur bien tu, pour le triomphe des canicules

 

La merdre n’atteignit jamais l’étoile

Et rien n’est plus près des nords que l’empathie pétreuse

Le phomme

Dans les sentines claustrales

Où macère l'anachorète

Bourdonne le reflet fœtal

Des fables du poète

 

Il dresse autour de lui

Des murailles hyalines

Qui transpirent sous la touffeur de son haleine brumale

C'est un sorgueur fortuit

Qui du trafic de ses rapines

Meuble le mirage de son fastueux refuge verbal

Et dit: All is Om̐

 

Les flaveurs profuses

Du fiel figeant les baves

La pureté des venins

Aux effluves ambroisiens

Les spirales diffuses

Des vitriols au lustre flave

Tout l’appareillage du grand Léviathan

Fabrique l’amour captieux et clame son péan: All is Om̐

All is Om̐

Nul nuitard ne se perd au large des rogues nuits bruyantes

Ou vivote très tard en s’inventant des marges fulminantes

Ni pompe de ses veines de promptes scènes éloquentes

Jusqu’à s’emplir de voix, gonfler de miel, occire l’attente

Nul nuitard ne se perd au large des détroits

Mes yeux se posent sur des rues trop radieuses, éclairées par les phanies de leur propre albédo. Pour effacer même le soleil, pour lisser même l’Olympus, pour laper jusqu’à la siccité les océans colossaux sous l'écorce d'Europe, d'une gorge sans merci, d'une gueule abyssale, mes yeux se posent.

Quintil collant

Lux finum

Sache qu’aujourd’hui je me suis invité dans le lieu. Je me suis laissé tomber dans les grandeurs qui diluent, pour avoir quelque chose à brasser. J’ai vu la solution tantôt se cristalliser dans la ponce du vide, tantôt s’évaporer dans l’ocre des mounds. Au gré des vaux d'acier tremblants j'ai alors projeté les flots incolores, et les déluges de pendules fixes en inondèrent à nouveau les steppes lupines.

Les huppes scandent les astres, de toute leur gloriole androphage, et ravivent les oriflammes qui pendant si longtemps postulaient, postulaient à l’inane. L'échantillon d'apparence qu'elles éjectent par leurs pôles témoigne du tumulte internel qui arrive à présent presqu'à se dessiner dans l'hyperréalité.

Espace-sang

Ravage d'alluvion

Être transparent au point invisible du jour

Avant que ne s’avancent les lumières en kérosène

Qui brûleront les phares joviaux des pirates en haute-mer

 

L’être transplanté sur le point indivisible du jour

S’acclimate en plastifiant son seul hobby, comme ça

Comme un boy pubescent à qui les dieux ne dirent «Allô»

 

Sous la pluie solaire gondolant les flèches des archanges

Et avant qu’entreprennent leurs pas d’estoc les colonques

En fléchissant l’aurore pour consoler l’irréfléchi

Les augures iront défenestrer toutes les masures

 

Sur la pointe d’un iceberg, nous verrons un chouia d’ironie gésir

S’initiant aux neufs héliums, alors que sans trêve le monde respire

Être aveuglé face au point invariable du jour

Pendant que flétrissent les lumières d’ibuprofène

Les liens jadis tissés à l’aide d’une fibre synthétique se font pulvérulents, bien vite happés par les jours, les minutes, les secondes et les siècles et toutes ces choses qu’on peine à prononcer sans un vertige bien innocent et qu’entre-temps on a appris à vomir avec goût, et qui font se grumeler si bien sucres et sels, s’emploient à éroder les déjà très friables relations dites «humaines», avec une pointe d’iceberg comme une framboise sur un sundae.

 

Être la transpiration des jours, c’est se faire un igloo dans l’été

Pyromancie

Il n’y a pas de limite à l’épaisseur des encres

Pas de dernière compacité des pétroles

Il n’y a pas de fond qui ne soit un plafond

Ni d’abîme qui sans fin ne s’excave

 

Il n’y a pas de contraction qui n’étouffe les remembrances

Pas de fausse couche qui ne soit un réconfort

Il n’y a pas de passion à peler la membrane mammifère

Quand les somnifères sont à la mode

 

Il y a des codes à respecter

Dans le plus noir des moutons se trafique encore une nuit blanche

Par une repentante appétence de manade

En l’absence d’une honnête satiété de meute

 

Il n’y a pas d’édenté qui volontairement ne s’allouvisse

De peur d’en crever ses gencives muettes

Il n’y a pas de poussifs dont la sagesse ne les pousse

À suspendre leur respiration qui halète

 

Il n’y a pas d’honneur du honni

Il n’y a pas de confins aux déchéances

Il n’y a pas d’âge idoine aux sénescences

 

Il y a les sudations crénelées qui ne grattent que les dos suiffeux

Et les aiguillons des regards faisandés

L’enfant qui se viole dans un repli de l’adulte

Et les oies sauvages qui caquettent pour rendre sourds les forts

__________

 

Il n’y a pas de frontières dans la turbidité de l’encre

Pas de lampion vultué dans l’opacité du naphte

Il n’y a pas de vase qui ne couve quelque volcan

Ni de fosse qui sans fatigue ne s’affouille

 

Les contractures ectopiques ébouriffent les aide-mémoire

Bienheureuses de préserver les pellicules placentaires

Les modes ne se décodent que quand les éminences somnolent

 

La plus franche des brebis endigue en elle une arme blanche

Par une pénitente convoitise de troupeau

À défaut des criminelles réplétions de la horde

 

Il y a les guttations contondantes qui surissent les regards au dos tourné

L’enfant qui se voile dans un recoin de vieillesse

Et les oies pugnaces qui complotent pour rendre coites les valeurs

 

Il n’y a que la dégringolade

Il n’y a que des sécheresses post-mortem et de la poussière post-partum

Et les saisons qui matissent les dégâts vivaces des tonnerres

 

Autre que celle qui tue tout, qui peint les firmaments sans qu’ils ne l’aient demandé

Autre que celle qui grelotte pour mieux transvaser son gel vindicatif sur la globalité des peaux humaines

Il n’y a pas d’hégémonie des marbres au-dessus des gravats

Il n’y a que l'affalement sablonneux des harmonies écrues

Il n’y a pas de salut, il n’y a que l’adieu

__________

 

Il y a des réveils pour toujours
Il y a des insomnies sans fin

Il y a des folies nacarat aux bouts des tunnels guttifères
Il y a des dilections pour les mortes-lumières

Il y a des traces éternitaires
Il y a des fossiles qui propagent des refus en loop sur les éclipses

Il y a les cachots, et leurs grabats
Il y a les draps jaunis d'absences

Il y a les sommeils sans rêves et sans repos et sans air

Il y a l'intenable qu'on arrive à tenir
Par ses cantilènes qui ne cessent de séduire

Il y a le goulot des sanglots vitrescibles à décapsuler

Il y a l'argent, et non l'or
Le bois qu'on effeuille pour nos liasses
Et les verdures de nos liesses ointes sur les factures

Il y a l'alourdissement des richesses et la raréfaction des légèretés
L'échelon dilaté qui s'aplatit sur le plan des cahiers grands et petits

Il y a l’instant qui s'arrime à mes épaules capaces
Que je traîne comme un vaisseau fantomatique et sémillant

Il y a la valse qui l'assujettit dans son entrelacs de tierces
Et les pas de ceux qui refusent catégoriquement son existence

Il y a les incendies contenus dans les garde-robes mal aérées
The silent build-up that sets fire to flames

Il y a l'absence de sens dans le mot poète
Et la prodigalité de lieux dans les interstices des lettres
Le calcul mouvant des couleurs arpentées sur les feuilles

Les arbres, et leurs éclaboussures troubles

Il y a l'insolite dans la solitude
Il y a le temps qui vainc la trace

La noyade du pépiement dans le ramage

 

Autre que celui qui tout gobe, qui ceint les téguments à leur vive demande

Autre que celui qui chuchote pour mieux colporter son profil élusif

Il n’y a pas d’équilibre du granit soutenant la gravelle

Il n’y a que l’éboulement aréneux des montagnes vaincues

__________

 

Il y a l’écorce épaisse

Et la démangeaison imagée du peuplier

Qu’aucune bise ne pourrait apaiser

Dans le solstice des âmes

 

Il n’y a pas de salut hors des angles
Il n’y a que l’au revoir du cercle

Il y a les vicieux de nature

Il y a les viciés de manufacture

 

Il y a le sable qui se laisse aller au vent

De la terre qui s'est lassée de rester là

Les rifles qui sectionnent les jugulaires

Les estropiés qui jamais ne danseront

 

L’agencement des organes les plus invisibles

Le corps par-dessus, savourant les engrenages stupéfiants

Qui sont de poivre, citronnés, aurifères

Aimantés aux misères délectables

La fausseté de tout ce qui hâble

Et son faste obédient

Herménale

Le rébus aime la parole qui le dévoile

La parole aime le rébus qui le voile

 

S’accouchant parmi les affres de son atlante desquamé, Protéos s’avorte des frondaisons diurnes pour entamer la nuit démasquée. Les illustres monstres lacustres s’en sont allés vers les espaces du sommeil. Les eaux aliénées se sont alitées sur les cloaques immobiles. Les végétaux songent là-haut, deviennent, revenus sur terre, perplexes de l’absence d’Éole. Tout n’est plus qu’un immensurable engourdissement. Plus de sirènes qui sifflent, leurs langues tétanisées. Ne rôdent plus que de molles lueurs rattachées à d’intangibles proximités cauchemardesques.

 

Substances noirâtres s’amoncelant par bribes

Rongeant la fibre des sommeils

Par à-coups mitigés

Érigeant leurs gargouilles

D’image en mirage

Grotesques horreurs émaillant

Caustiques arabesques insufflant d’avènements les imbibés

 

Moiteurs hostiles se déliant des soupirs

Leurs langues à nouveau frayant leurs sucs

D’un tact abrégé

L’épouvantail se souille

S'attelle aux rouages

Phalliques, terrassant l’eunuque 

Lui imposant l’agrément d’une bestiale régence

 

Permutés dès lors en clébards salaces

Reine et prince, d’un abord pénétrant

Enfoirent les figés

Marmailles qui grouillent

S’égosillent d’usages

Inusités, des écumes bavant

La panse replète d’immondes ruffians. Je rêvasse

Rébus inverti

Je m’attarde à bien m’éteindre

À l’ombrée de mes Carpates

 

Toi, mon petit, pour qui l’espace se fait plus lent

Qui joues de rythmes moins véloces

Pour qui les bêtes sont féroces

Toi qui te ralentis le sang

 

Vois près de toi, le géant

Qui danse d’un pas plus rapide

Pour qui les fauves sont placides

Regarde la grâce de son élan

 

Oui, glace-toi mon grand

Dans ton lacis sibilant

Face! Il est temps

Pile! Embrasse les béants

Maître-vendeur, sur sa Babel perché 

Tenait en son ventre le remords du client

La garantie d’une faction satisfaite et bien léchée

 

L’achat de bonnes ententes

Qui se font sourdes aux réicides

Refondent les pactes à dureté infinitive

 

L’amour que j’ai brûlé dans les volutes de tes bras

Sans tous ceux qui vivent ailleurs

Loin des raz de mes azimuts

Up-tempo

Pôle 0

Le vieux matin, anguleux et flétri, corrompu par le timbre des prospects périmés, avec ses ronces d’humeurs et son odeur de chatoiement métèque s’envolant. Les drageons d’égouts, ses gouailles en gouttes qui vous dégoûtent le gosier, amères et rugueuses et purulentes de poison, de goudron, du téflon effiloché par les farouches fourchettes qui hachent comme hachettes les «houache!» qu’on achète, que l’on jette sous fenêtres pédestres, apoastres castrés qui astringent ce turgescent «que crains-je?» dans la sempiternelle cruche caverneuse, si creuse, si creuse.

 

Le creux, cette meule de veules Eux. Gicle ton tir, satirique messire, turlupine tes turpitudes, éventre ton rire. Croire, écrire, choir, sourire. Voir?

 

Le loir ne voit guère que

               Le soir de froid nargue

                                    Le loir n'échoit frère que

                                                         Du noir ne croît l'air que

                                                                                Du soir

Le mâtin rageant

(!)Silence

(!)Pénitence

Poisson se noie dans son eau

 

          Gisements d'adagios         

          Agencements disjonctés qui jonchent         

          Le parchemin chétif         

 

Quelques perles compactes

Pour que Nouménos réfracte

Ses prisons d'artefacts

 

          Voltige vers les cieux l'esquif

          Cependant Phobios gruge et ronge

          Fétiches frugaux

 

Lion déguste végétaux

Suffocance!

Transe!

 

Opulence        Rance        De paix hurle l'écho       Inéffable cachot

6 lances dans le cachot

Le langage codé, c’est »comme« l’incr0yable antiPode

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