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Observe, d’une forme disperse, les formes diverses:

 

Lèvres arrogantes, regards tombants, nuques simplettes

Simples poupées luisantes de blondeurs charnelles

Raideurs nonchalantes, tristesses mièvres, peaux figées

Jovialités rondelettes, boursouflures illisibles, dandinements déséquilibrés

Fraîcheurs poupardes, avachissements rocambolesques, évidences sur pattes

 

Mon généreux désintéressement.

 

Mais forme autrement:

 

Tragédies modernisées de parures puériles

Chair fermement remontée jusqu’aux os usés

 

Pour formaliser la fin.

Qu’est-ce que je vois?

Gestes d’abord

Puis la frange démunie

Des actes leitmotivés de dépouillement

 

Ces lumières droites qui rongent les matières, lassent la vie de ses teneurs, arrachent la fange des sables, jaunissent les sèves, débondent en loupes célestes à défaut d’abonder entre les yeux des limons, recouvrant les êtres d’une amplitude pétrifiée, comme l’orage de feu qui s’incarne aux parois qui chevrotent, resplendissantes de muscle charmeur, oléique, parmi le vagissement bronzé des brutes explosions. Tout vibre mais d’un vrombissement implacablement sourd, violemment silencieux, circonscrit dans les auras terrifiants de son instantanéité qui cache et qui floue. Tout est flou, si flou, mais cela vibre, vibre, et sans saisir je chasse les insectes de ma propre basane malpropre, et m’arrête, ahuri, sur la question suivante.

Faire sourire mes lippes de vos beaux leitmotivs?

Oui. Mais par quoi palpitent mes dents?

Le fantôme, non loin de moi, possède ses yeux assoupis

Et je l’effleure d’un coin de mire; l’évanescence se dérobe à mon étreinte

J’ose lever l’objet vers ses couleurs printanières

Et m’évertue à purifier les airs du midi

L’Étale, m’en gronde, mens, le fond dans des mantras cassés

Vers

Toutes ailes, grand ouvert

Je m’étends

Tant si on, gras, vides, se tâtaient!

C’est fort, c’est doux, plié en deux

Si mon étoile réchauffait

Combien de rires omnicolores, trop cuits, poindraient!

Un miel liquéfié, liquoreux

Va! Poreux!

Nah! J’ose pas: l’appât…

Se réfugier là où chez-nous nous prophétisons

Mais dans ces bras

Sous cette voix

Que d’effondrements, tous cois

Ah! Tes lois, pauvres toits

Eussé-je été un choix, je m’en serais pas là!

Ici!? À jouer le pantin triste

Chute! Je m’insupporte!

Et tombe, abîmé, dans ces rues

Immobile

Je laisse tomber mes «joues!»

Pour qu’elle, voie des hommes, voit mon absence sans valeur

Elle s’en va

Les allées et venus vont et viennent

Se perlent à nouveau sur les sols bombés de fracas

Des clandestins murmurent «Je n’irai pas loin»

Mais le soir et ses flambeaux rebelles rendent ces rêves faméliques

«J’irai jusque-là» bourdonnent les nœuds ailés

Je me grise à peines

La force des âges me chrome

Je fléchis déjà, le ciboulot criblé:

-Les pincements indigents d’une algue d’eau douce

-Les étains vitreux d’une sèche frimousse

-Les allongements cassants d’un pôle qui se trémousse

-Les grimaces sculpturales d’un bourgeon qui vend ses pousses

Ma housse ne rime pas

Une porte se ferme

Mais le grincement d’une charnière tintinnabule longtemps dans ma tête

Je tends la langue, ouvre les oreilles, sors les yeux, mes coupons voyageurs

Et vers les gouffres pourpres, pour enfin dire enfin je me méduse

Dodelinements grotesques

Fluidement explicites

Vénus aurait-elle laissé choir toutes ses filles?

Certaines incertitudes se couvrent de bourbes lustrées

Poupées précieuses de pacotille

Mais n’a-t-on pas inventé, toi satyre, moi satire leur nudité insigne?

L’a-t-on cru au jour, le jour non pas le noir?

Les lampions vespéraux nous éclairent sans dessiller

Être et laisser être...

Mais oui, l’utopithèque!

Laisse donc s’illoger ton dédain

Et sois ce que l’impossible t’impose

D’être et de paraître!

Transparaître sera ta feuille de vigne

Arrêtre tout simplement

Tu réfléchis ta nullité

S’ensuit que Je s’enfuit

Feuille de vigne transparente

Mais bon, tes yeux sont au-delà de l’autre vue

L’autrement des surfaces

Vit là où l’air est bon

Rareté et méphitisme s’époumonent

Sous tes poumons goudronnés

Et sur fond de jazz lascif

Vois la femme

Feuille de cannabis

Eau-de-vie des âmes

Saouler de son pubis

Vilaine Superbe

Du clown imberbe

Au maquillage dénudant

Qui croule, dégoulinant

Vois la femme

Monstre silencieux

Qui se lapse, qui se pâme

Pour l’homme belliqueux

Venus et Phallus oscillent de leurs lapsus

Frétillent sous l’humus et scintillent comme Julius

Et cela donne des salades césariennes

Personnes

Âges

Vois les âmes

Des hommes silencieux

Qui se lapsent, qui se pâment

Pour le monstre belliqueux

Enfin je me rappelle

Sous les faciles cervelles

Modulant les vers dodus

Je me moule, imbu

Vois des âmes

Féminines comme Isis

Eaux-de-vie pour femmes

Je m’absous, moi l’Artémis

Cassius, mon belli?

Guère ici

Au chant du chien

 

L’on voit, lors des mondaines facéties

Petits intrus gigoter hors de leur lie

Et lors bombardent nos doux silences de leurs bruits

De leurs insupportables cris

De leur délicate cacophonie

De toutes leurs petites rimes en «i»

Oh tous ces étouffeurs de vie!

 

Les décèle-t-on, que tels des blocs, d’un pas lourdaud s’avancent

Et puis ils parent, face en l’air, prennent le temps de se parer de sens 

«Parfait!» - Que je leur braie alors, pour faire le condescendâne -

«De mon arbre je suis prêt à vous jeter le cœur de ma pomme!

Croquée à même mon corps, à même le cadavre de mon âme

Et jette ainsi mon dévolu sur cette terre qui me façonne!»

Les coqs jappent

 

Le coq veut chanter

Soliloquant de grandeurs et de présences

À la lourdeur de ses plumes

Il gigote

Voulant sortir ses vidanges

Il veut voler parmi les anges

Mais il grelotte

Émacié par les écumes

Insensibles, martelant le choix d’égales vacances

Le coq veut chanter

Mais le perchoir est trop hautain

Histodieux concupides

Vous n’y voyez que feux frivoles

Onirique, je me bride

Avec vos vierges folles

 

Petites étincelles dans vos comiques cervelles

Frétillent mièvrement, titrillent mozartment

Et je crache comme un apache

Sur vos fresques romanesques

 

À la suite des existences

Ternissent vos brillances

D’un œil lourdaud, vous raidissez l’éternité

 

Voyez comme les pitres malheureusement sourient vers vous!

Oyez comme les runes acerbement ricanent à tout!

 

Je vous laisse

Me délaisse

Enlacé, plein de liesse

M’émoustille dans mes lacis

Les flonflons des paons

Des faucons au vol douteux

Des tristes banquistes à la gorge gorgée de fariboles

Dans le nucléus des consciences éborgnées

Au milieu des zéros énucléens

Où ils seront les dynastes, leur a-t-on dit

Leur oxygène rouillé m’inspirera la mutité

 

L’ennui crasse

Écrase la nuit

Crame la fibre

Pour que mugisse la fierté

Gisons, vaniteux, sur les rues

Enrobés de feux lointains

Vivons, onéreux, sans la vue

Entrelacés de palaces d’airain

 

Platitudes se ruent sur les nausées furtives

De quatre accords euphoniques l’embrun s’éveille, incisif

Sur le littoral des salaces espaces de répit

Couleur sélène, lors des nuits-transes cramoisies

Coléreux?

Assouvir!

Guerroyant?

Quiet délire

 

Te délieras-tu de mes bras immuables

Pour qu’enfin j’étreigne les ambroisies?

 

Embrassements éoliens

Courant d’airs, sombres détours

Embrasements diluviens

Cycles tournés, armes d’amour

 

Aluniras-tu sur mes tracas omniphiles

Pour qu’enfin j’éteigne les maussaderies?

D’un hochement de tête se délie la soie spectrale et fait trépider comme un soupir sans fond tes caresses in-finies qui vers de vastes inanités exclament leurs pétales fanés, étendent des beautés brûlantes sur les plaies de tes coquilles pascales, et de ce son philosophique tu termines la récurrente finale exsangue, pompée de tes veines, pour qu’enfin tu oses plonger ton regard

abhorré sur ce nouvel et total, simiesque inconnu.

Les vendredis soirs fébriles, caché derrière les châssis indiscrets. Le chahut des jeunesses gueulardes sur fond de boom-bombes à subwoofs, encastrés dans les coffres des chars partis faire la guerre au néant. Le vrombe-vroum de la ville éveillée à la nuit enflammée par les lampadaires infernaux, qui passe tout en bas, hors de ma portée, alors que les faibles mémoires luisent au fond de mon nez, l'inondant des volutes enivrantes de tout ce qui fut doré naguère; le désarroi plaqué platine des escapades nyctalopes, la course éhontée aux plus venteuses inquisitions, l'appétit féroce pour les plus fastes vastitudes, et par-delà tout, l'emprise ésotérotique du verbe qui fait poindre la plénitude de l'angoisse et l'oubli béant des étoiles, l'oubli béant, véhément des étoiles qui fabriquent à elles seules l'infinie noirceur du ciel, ce vertige d'une encreur absolue que la tierce mineure des locomotives filant au loin en entraînant derrière elles toutes les pactoles du monde, chantent si bien, si bien. Et parce qu'une fois arrivés à la fin des confins il n'y a plus que les denses fumées pour faire danser le vide

Attente sur ma langue

Gestuelle active

Au moment donné

Dédain d'éden

Clubomètre

Belly dance

Au chant du coq les chiens jappent

Pamphlonane

Madreador

Sur les roues lubrifiées

À la va-bombe

La corde du funambule qui sur l'abîme s'inquiète

Étrangle la gargouille qui sur son socle observe

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